De feu (Ka) est fait son désir pour ce jeune lycéen, catégorisé « beau gosse du lycée » et que toutes (et tous) rêvent de se taper. Chaque nuit, ses draps sont les témoins de l’ardeur de cette envie.
De terre (Chi) est fait le sol sous lequel elle aimerait s’enterrer, tant ses camarades la font complexer sur son léger surpoids. Le lycée ? Une prison pour elle. Si seulement il pouvait la libérer.
D’eau (Sui) est composé, à 70%, le corps sculpté de ce type. Rah, qu’il est beau ! Hélène est certaine qu’il l’a regardée, dans les escaliers, alors qu’ils prenaient des chemins contraires.
De vent (Fū) elle a besoin, pour respirer et humer son parfum torride, pendant que dehors, à la sortie des cours, il fume sa clope et fait marrer ses potes (dont l’un l’aime secrètement).
L’espace (Kū) enfin, est cet endroit infini, comme la joie qu’elle a ressenti quand il est venu la voir, un après-midi, pour discuter avec elle. Ces échanges ont débouché sur un échange de contacts Facebook.
Son esprit (Tama) lui révèle cette mascarade, et Hélène se réveille, pour une nouvelle journée de cours, à affronter ce qui aurait pu, et peut-être sera, la réalité.